23-25 août 2024 Cotonou (Bénin)

Justification

L'information est une ressource fondamentale au service du développement (UNESCO, 1982) aussi importante que l'énergie ou une main-d'œuvre qualifiée (Guinchat et al., 1990). Les technologies de l’information et de la communication facilitent la production, la collecte, le traitement, le stockage, la recherche et l’usage de l’information. L’UNESCO (2005, p. 50) résume bien le paradoxe du monde contemporain au regard de l’information : « Il est presque aussi facile de trouver une information pertinente que de boire à une pompe à incendie : certes, on ne manquera pas d’eau, mais encore faut-il ne pas se noyer ! ». L’information consommée se transforme en savoir et crée ainsi de la valeur ajoutée. Le développement de chaque citoyen, des villes et campagnes, des Etats et de l’humanité, bref, le développement tout court repose essentiellement sur l’information. Alors, il est important de s’interroger sur quelle information ou quels savoirs produire, collecter, traiter, stocker, rechercher, utiliser et quel en est l’impact. C’est le rôle des politiques.

« Une politique est une série de principes et de stratégies dont le but est d'orienter un plan d'actions en vue d'atteindre un objectif donné » (Montviloff, 1990). Une politique sert de repère pour concevoir des stratégies, des programmes et des projets ; elle peut être formelle (un document est disponible, les acteurs et leurs rôles précisés) ou non (des actions non nécessairement coordonnées sont exécutées) ; elle peut être élaborée au niveau individuel, institutionnel, local, national, régional ou international. Une politique de l'information ou des savoirs « touche à l'éducation, à la recherche, à l'alphabétisation fonctionnelle, à la promotion des maisons d'édition et de production, à la sauvegarde du patrimoine écrit ou oral, à la promotion des réseaux de diffuseurs, à la création et au développement de réseaux d'information et de documentation, au soutien et à l'investissement dans les secteurs du numérique, à l'énergie, à la gouvernance, à la formation des citoyens à la culture de l’information » (Mêgnigbêto, 2011). Et c’est pour cela que le thème de cette édition de la CIBA utilise le mot au pluriel. Les savoirs incluent à la fois les savoirs codifiés et tacites, notamment les savoirs locaux ou savoirs traditionnels ; ces derniers constituent le large corpus de connaissances et de compétences développées en dehors du système éducatif formel et qui permet aux communautés de vivre et de survivre (Chiconzo, 2006).

Les politiques de l’information et des savoirs impliquent un large spectre d'acteurs sous le leadership de l'autorité exécutive.

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